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Depuis le 5 mai 2012, l’habilitation électrique, qui n’est pourtant pas une nouveauté en soi, concerne et doit donc être adoptée par tous les corps d’état du bâtiment à savoir électriciens, mais aussi plaquistes, peintres, plombiers, maçons, menuisiers…, et ce quel que soit le statut de la personne dans l’entreprise : salariés, intérimaires, sous-traitants ou encore travailleurs indépendants. Cela concerne tous les opérateurs de l’entreprise, y compris les non-électriciens, qui travaillent dans l’entourage des installations électriques (magasiniers, services généraux, informaticiens, techniciens après-vente…). Les entreprises profitent d’une phase transitoire d’une période de trois ans pour habiliter toutes les personnes concernées. Pour les salariés déjà habilitées, l’habilitation reste valable pendant la phase transitoire. De ce fait, un salarié formé en 2011 reste habilité jusqu’en 2014 suivant l’ancien référentiel. Cependant, il devra travailler en coordination avec des personnels habilités suivant la nouvelle norme, et il est conseillé de veiller à ce que sa remise à niveau soit effectuée.
Habilitation électrique selon le risque
Cette disposition issue de la nouvelle norme NF C 18-510, qui a fait l’objet d’une reconnaissance réglementaire par arrêté, est destinée à la lutte contre les risques électriques, qui peuvent s’avérer fatals. En effet, effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans les environs, comme la dépose de carrelage à proximité d’une prise ou le nettoyage de parties d’installations, comporte des risques réels. Comme tous les salariés ne sont pas confrontés au même niveau de risque, la nouvelle norme fixe le type d’habilitation selon le risque électrique. Les salariés vont être habilités en fonction des tâches qu’ils effectuent. Il importe ainsi de bien définir ce qu’est un travail « au voisinage » d’une installation. Cela veut dire que ces travaux sont exécutés à proximité de pièces nues sous tension, soit sur des installations électriques mises hors tension comme par exemple, le remplacement d’un disjoncteur mis hors tension dans une armoire électrique industrielle mise hors tension, soit sur des installations non- électriques, comme des travaux de peinture dans un local électrique. Dans tous les cas, la réglementation impose désormais aux entreprises à entreprendre le maximum d’interventions hors tension et encadre davantage le travail sous tension.
Habilitation électrique : Formation obligatoire
Des actions de formation doivent obligatoirement être mises en place par les entreprises pour former leur personnel aux nouvelles habilitations électriques. Pour les identifier, il est recommandé de s’appuyer sur une analyse des tâches qui sont effectuées par les responsables techniques. L’employeur ne peut délivrer une habilitation sans qu’il soit sûr que le salarié ait reçu une formation théorique et pratique par un organisme qui doit désormais remettre une attestation d’évaluation des acquis et plus seulement une attestation de présence, sur les risques liés à l’électricité, et qu’il est capable d’accomplir, en toute sécurité, les tâches confiées. L’employeur doit également remettre à chaque personne habilitée un recueil de prescriptions, issu de la norme NF C 18-510, en l’accompagnant dans certains cas d’une instruction de sécurité. Une partie des formations peut être effectuée à distance (e-learning), essentiellement les niveaux « basse tension » (B0, B1, BS), le complément sur la partie pratique doit obligatoirement être réalisé pour permettre la délivrance de l’habilitation.
Pour en savoir plus sur la formation habilitation électrique, suivez le lien https://habilitations-electrique.fr/