Le Malgache Ahmad Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) doit sans doute se mordre les doigts, et regretter sa décision du 30 novembre dernier, lors de la réunion organisée à Accra au Ghana. Il avait en effet décidé de retirer au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, alors même que les travaux avancent à grand pas et que même les spécialistes les plus pessimistes estimaient que le Cameroun serait prêt dans les temps.
Dans ce contexte, la CAF recherche activement un pays remplaçant et capable d’organiser un tel événement sportif international en à peine six mois. Autant dire que les états ayant la capacité de prendre le relais d’une telle organisation au pied levé ne sont pas légion.
Peu de temps après l’annonce de l’annulation de la CAN au Cameroun, certains pays se sont empressés de manifester leur refus d’accueillir la Coupe, sentant parfaitement le piège que ce défi impossible constituait. l’Égypte, tout d’abord, qui semblait faire partie de la liste des candidats naturels, a annoncé ne pas vouloir de la CAN 2019, puis le Congo a, quelques jours après, avertit que son pays ne serait pas capable d’organiser dans de bonnes conditions la compétition de football.
Tous les regards étaient naturellement tournés vers le Maroc. Plusieurs raisons à cela: tout d’abord, le pays a était l’une des principales forces d’opposition à l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. L’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad lors de l’élection de 2017 pour la présidence de la CAF avait accéléré ce mouvement et la pression sur le Cameroun, qui avait obtenu l’organisation sous le président précédent, le Camerounais Issa Hayatou, s’était accentuée.
Ainsi, les rumeurs les plus persistantes affirmaient que M. Ahmad avait en tête de faire annuler la CAN 2019 qui devait se dérouler au Cameroun.
Face à la réalité de cette décision et de ses conséquences, force est de constater que les difficultés sont bien plus importantes que prévu pour le président de la CAF.
Pourtant, une solution semble apparaître, et elle pourrait avoir l’immense avantage de satisfaire chacun des pays impactés par la décision d’Ahmad Ahmad.
L’idée serait de maintenir au Cameroun une partie des matchs de la CAN 2019, et d’en partager l’organisation avec un second pays. En 2002, le Japon et la Corée du Sud avait déjà était coorganisateur de la Coupe du monde. Il ne s’agit donc pas d’une solution inédite, et elle a déjà démontré son efficacité.
Si certains envisagent une CAN 2019 entre le Cameroun et le Gabon, ce dernier étant doté des infrastructures adéquates, car ayant accueilli la Coupe en 2017, d’autres lui préfèrent un duo Cameroun-Côte d’Ivoire, afin de compenser les retards supposés des deux pays, et donc de rassurer la CAF, tout en offrant au Maroc l’organisation de l’édition 2021.
Dans cette solution quasi-idéale, il ne manque plus que l’essentiel: une décision de M. Ahmad.